Les enjeux sociétaux actuels
Ces cinquante dernières années, la consommation des ressources naturelles et des matières premières par l’homme a été multipliée par dix. Les matières utilisées pour produire les biens de consommation sont ainsi de plus en plus rares et leur fabrication a des conséquences néfastes sur notre écosystème. En effet, la fabrication de nouveaux biens de consommation entraîne non seulement l’épuisement des ressources naturelles mais aussi la pollution de l’air et de l’eau qui est un facteur majeur du changement climatique actuel. Ce changement climatique a un impact sur la biodiversité, élément essentiel au bon fonctionnement de notre écosystème. Par conséquent, il est clair que la consommation intensive des matières premières a une limite et ne peut être une solution viable sur le long terme. Cette manière de produire en utilisant systématiquement de nouvelles ressources est à reconsidérer. Ainsi l’économie circulaire est une alternative durable pour lutter contre ce schéma de production nocif pour notre environnement.
Le fait de jeter un produit après utilisation augmente d’une part le volume de déchets, source de pollution, et entraîne à nouveau le recours à des ressources naturelles pour relancer la production de nouveaux biens de consommation. Cette boucle d’acheter puis jeter est à repenser et l’économie circulaire est une voie qui permet de sortir de cette boucle nocive.
L’économie circulaire; une voie durable pour sortir du modèle du tout jetable
Face à ces enjeux sociétaux et se fondant sur la réutilisation des ressources, des produits et des déchets, l’économie circulaire offre une voie de sortie au modèle du tout jetable et permet de réconcilier économie et environnement par une gestion optimisée des ressources.
L’économie circulaire est structurée autour de sept piliers essentiels qui visent à optimiser l’utilisation des ressources et minimiser les déchets. Ces piliers incluent:
- Approvisionnement durable : Utilisation de ressources renouvelables et pratiques éthiques.
- Éco-conception : Conception de produits durables et recyclables.
- Écologie industrielle et territoriale : Collaboration entre entreprises pour partager les ressources.
- Économie de la fonctionnalité : Priorité à l’usage plutôt qu’à la possession.
- Consommation responsable : Choix de produits éthiques et locaux.
- Allongement de la durée d’usage : Réparation et réemploi des produits.
- Recyclage : Collecte et traitement des déchets pour favoriser la réutilisation (extrait de nouvelles matières premières ou ressources).
Pour arriver à une économie circulaire, il est essentiel que tous les acteurs économiques et les consommateurs se mobilisent. Les acteurs économiques doivent donc proposer de nouvelles offres durables, en symbiose avec les principes de l’économie circulaire. En se basant sur l’économie de la fonctionnalité, ils doivent ainsi réinventer leur modèle économique. Ils se basent désormais sur l’usage plutôt que sur la propriété. Ils proposent alors de plus en plus de services de location ou de partage, plutôt que de vente directe. En outre, ils offrent des contrats de maintenance et de réparation pour prolonger la durée de vie des produits. Par conséquent, les nouvelles offres de location permettent aux utilisateurs de bénéficier d’une grande flexibilité sans avoir à se débarrasser de ce qu’ils n’utilisent plus.
Allongement de la durée de vie: des paramètres essentiels intrinsèques à l’économie circulaire:
Pour allonger la durée de vie des produits, il est fondamental de se diriger vers le réemploi, la réutilisation, le recyclage.
- Le réemploi permet de remettre dans le circuit économique des biens qui ne sont plus utiles à certains utilisateurs et ainsi éviter de jeter les produits en leur donnant continuellement une nouvelle vie.
- La réutilisation consiste à utiliser un produit pour un autre usage que celui qui lui était prévu au départ ou de récupérer les pièces d’un produit en état de fonctionnement pour ensuite les revendre.
- Le recyclage permet de récupérer les matières premières d’un produit qui n’a trouvé aucun usage pour les réutiliser dans la fabrication d’un nouveau produit.
Ces trois éléments sont étroitement liés au développement d’une économie axée sur l’usage permettant de sortir du modèle tout jetable. Ainsi c’est aux acteurs économiques de promouvoir les bénéfices de ces solutions durables pour que les consommateurs se dirigent vers ce mode de consommation.
En réalité, l’économie circulaire demande la refondation globale du triptyque production-distribution-consommation avec à la clé de nouveaux modèles d’affaires plus économes en ressources mais surtout porteur de nouveaux produits, de nouveaux services ( la location) et de nouvelles filières d’activités.
Ainsi tous secteurs confondus (agriculture, services, industries) sont confrontés au défi de l’économie circulaire et connaissent une crise existentielle qui leur demande de changer leur modèle économique.
Zoom sur le secteur du bâtiment touché par les enjeux de l’économie circulaire:
Les enjeux de l’économie circulaire sont particulièrement forts dans le bâtiment à la fois dans leur construction et leur fonctionnement.
En France, selon le rapport d’étude de préfiguration de la nouvelle filière REP pour le secteur du bâtiment publié par l’ADEME en mars 2021, le secteur du bâtiment génère 42 millions de tonnes de déchets par an, dont une grande partie pourrait être réutilisée ou recyclée.
Avec la favorisation de la production de matériaux neufs plutôt que la réutilisation de ceux en bon état, le bâtiment n’améliore pas son bilan carbone. En effet, le secteur du bâtiment a un bilan carbone peu reluisant car il représente 26 % des émissions de CO2 de la France.
D’après le rapport Chiffres clés du climat France, Europe et Monde, 2021, du ministère de la Transition écologique; le bâtiment et l’industrie sont les principaux secteurs émetteurs dans le monde en étant responsable de 19% du total des émissions de CO2.
Actuellement, les bâtiments consomment 40 % de l’énergie mondiale et génèrent 36 % des émissions de CO2. L’impact global du bâtiment est donc considérable, et l’immobilier de bureaux y contribue fortement. En effet, les pratiques non durables de l’immobilier de bureaux aggravent ce bilan. Les aménagements de bureaux sont construits pour durer en moyenne 15 ans voir plus, hors, dans les grandes villes, les locataires déménagent tous les 6 ans en moyenne. Lors de ces déménagements les propriétaires demandent aux locataires de laisser l’espace vide, ainsi la solution la plus courante est que le locataire jette les meubles et detruit ses aménagements.
Comme illustré dans cette figure, l’impact du potentiel de réchauffement climatique (PRC) des rénovations intérieures dans un bâtiment de 60 ans peut atteindre une empreinte carbone à vie de 130 à 810 kg CO2e/m2 (12-75 kg CO2e/p2) (Huang, Simonen, Ditto, 2019). Dans une étude de 2017, l’impact de nouvelles constructions variait de 50 à 1 300 kg CO2e/m2 (4-120 kg CO2e/p2) (Simonen, Rodriguez, Barrera, Huang, McDade, Strain, 2017). Ainsi l’impact carbone des intérieurs au cours d’un cycle de vie de 50 ans d’un bâtiment peut être égal ou supérieur à l’empreinte carbone de la construction initiale. Selon cette étude, le mobilier quant à lui représente plus de 50% de l’impact carbone des projets d’amélioration des bâtiments, ce qui impacte donc également l’impact carbone du bâtiment au cours de son cycle de vie.
Les grands maîtres d’ouvrage ont un rôle crucial à jouer pour faire changer ces pratiques. En effet, ils doivent rendre le secteur du bâtiment plus durable en évitant le gâchis de produits, qui pourraient être réutilisés pour d’autres projets.
Pour éviter le gâchis des produits des politiques sont mises également en place dans le secteur du bâtiment comme la REP Bâtiment. La REP bâtiment constitue une étape clé vers une économie circulaire, encourageant la réduction des déchets et la valorisation des matériaux.
La crise existentielle de l’immobilier d’entreprise:
L’immobilier d’entreprise traverse une crise existentielle marquée par des défis structurels et économiques significatifs. En effet, avec des événements majeurs comme la pandémie de COVID-19 là changé la façon de travailler avec l’adoption fréquente du télétravail.
Par ailleurs, la pression pour adopter des pratiques durables se renforce, face aux enjeux environnementaux et aux attentes des investisseurs.
Le changement d’usage des bureaux:
En seulement deux ans, l’immobilier d’entreprise a traversé une crise patrimoniale, concept développé par Dominique Reynié;
Cette crise remet en question la valeur et la réalité du « patrimoine bureau », à la fois comme lieu physique de travail et comme travail en lui-même. Le travail devient flexible et peut être effectué n’importe où, rendant obsolète la notion d’un espace-temps fixe pour son exécution. En somme, le travail perd son statut de repère social et de valeur refuge financière.
Un chiffre clé pour illustrer la croissance du télétravail: selon JLL, les taux d’occupation ont chuté, avec une vacance des bureaux augmentant de 2 % à 6 % dans les grandes villes européennes.
Le bureau devient ainsi un produit de luxe:
Cette crise patrimoniale de l’immobilier d’entreprise transforme les bureaux en produits de luxe. Les loyers, charges, fiscalité, aménagements et technologie augmentent le coût de détention des bureaux, créant un désalignement avec les entreprises locataires. Cela entraîne une baisse de la demande, poussant les entreprises à réduire leur surface louée. De plus, la transition écologique ajoute des coûts qui sont financés par des surloyers.
Par conséquent, pour faire face aux problématiques, les bailleurs et investisseurs doivent réviser leurs stratégies, en se recentrant sur les besoins des locataires et en adoptant des pratiques plus durables et efficaces pour créer de la valeur. La création de valeur est alors indissociable de l’économie de la fonctionnalité.
L’économie de la fonctionnalité axée sur l’usage: une solution à la crise de l’immobilier de bureau.
Étant donné la forte tension sur les marchés immobiliers, les bailleurs proposent parallèlement des mesures d’accompagnement aux locataires pour rendre le bien immobilier le plus attractif possible sans affecter la valeur faciale de leur bien. Cela passe principalement par des loyers gratuits et des prises en charge de travaux d’aménagements.
Plutôt que de financer des travaux souvent coûteux n’est-il pas préférable pour les propriétaires des bureaux d’investir dans des bureaux opérés directement par eux plutôt que par des intermédiaires dont le modèle économique n’est peu ou pas viable (cf. la faillite de WeWork) en dehors des localisations de premier choix.
La pérennisation des aménagements de bureaux est clairement une solution durable au modèle du tout jetable. Pour cela, il faut pouvoir offrir aux bailleurs des aménagements clé en main adaptables selon les besoins des locataires.
Cette prise en main des travaux d’aménagement par les bailleurs, afin de les industrialiser et de les pérenniser, se pose comme une évidence, plutôt que de continuellement réinventer la roue à partir de « plateaux nus », dépensant des investissements significatifs dans des aménagements qui sont déconstruits au départ de chaque locataire. Des investissements qui sont systématiquement déconstruits et qui entraînent ainsi des déchets qui auraient pû être évités.
Les avantages de la pérennisation des aménagements de bureaux:
Adopter des bureaux flexibles et pérennes axés sur l’usage présente plusieurs avantages:
- réduit les coûts environnementaux et financiers associés aux fréquents travaux d’aménagement.
- offre une grande flexibilité aux entreprises qui peuvent modifier leur espace de travail en fonction de leurs besoins évolutifs.
- flexibilité qui permet aux entreprises d’éviter les tracas et les coûts d’une rénovation complète.
Bien que ces espaces de bureaux flexibles represente un sur loyé, cet investissement est compensé par un aménagement optimisé et adaptable. Les locataires peuvent ajuster leur espace de travail à tout moment, selon leurs envies et besoins, sans les contraintes d’un aménagement fixe qui risque fort de devenir obsolète.
Ainsi, la pérennisation des aménagements de bureaux n’est pas seulement une solution d’avenir pour la durabilité, elle offre également flexibilité et rentabilité à long terme via des bureaux clé en main.
De ce fait, l’industrie immobilière doit passer d’une logique de flux long terme à une logique de bureaux clé en main. Pour que les aménagements de demain soient flexibles et durables, ils seront proposés aux locataires équipés et en mode serviciel .
De plus, comme le souligne la Fondation Ellen Mc Arthur ce modele ouvre la voie de nouvelle opportunité commerciale:
« Les nouveaux modèles économiques basés sur la location ou les contrats d’abonnement permettent en outre d’établir une relation commerciale à plus long terme avec les clients, puisque le nombre de contacts avec eux augmente tout au long de la durée de vie d’un produit »
L’offre de Moduloop adaptée aux enjeux de l’économie de la fonctionnalité:
Aujourd’hui, l’économie circulaire progresse pour toutes les entreprises. Celles-ci reconnaissent de plus en plus l’importance d’un aménagement de bureau durable et flexible.
Moduloop s’inscrit dans cette nouvelle dynamique pour proposer des services d’aménagement d’entreprise en location qui respectent durabilité et flexibilité. En choisissant Moduloop, les bailleurs peuvent offrir à leurs locataires des espaces de travail modernes, durables et adaptables, tout en contribuant activement à la réduction des déchets et à la préservation des ressources.
L’un des principaux atouts de Moduloop est notre offre de mobilier de location reconditionné. Ce choix réduit l’empreinte écologique en donnant une seconde vie à des meubles de qualité. Il offre aussi aux locataires des solutions d’aménagement fonctionnelles et économiques. En intégrant ce mobilier durable à nos bureaux clé en main, nous assurons une flexibilité maximale. Les entreprises peuvent adapter leurs espaces de travail selon leurs besoins changeants, sans les contraintes d’une rénovation complète.
Moduloop est la solution idéale pour des aménagements flexible et durables.